Rédiger un article sur les colonnes de Beck revient à aborder la question des pensées automatiques. Ces pensées ressemblent à des petites voix intérieures qui circulent constamment dans notre tête et qui sont des jugements rapides face à des situations que nous vivons. La plupart du temps, nous ne réalisons même pas qu’elles sont là. Pourtant, elles influencent profondément notre humeur et peuvent modifier notre perception de la réalité.
Elles prennent souvent la forme de phrase courtes à la première personne :
- « Je suis nul.le »,
- « Je rate toujours tout »,
- « Je n’y arriverai pas »,
- « Je vais encore dire quelque chose de stupide »
Comme elles s’installent dans nos habitudes de pensées, il est difficile de les repérer. On finit par se les répêter sans y prêter attention, jusqu’à les croire vraies. Elles deviennent alors le reflet de notre regard sur le monde et sur nous-mêmes. Pourtant, rappelons-le : ce ne sont que des pensées, pas des faits. Et parce qu’elles génèrent souvent des émotions négatives, il est essentiel de savoir les identifier.
C’est précisément là qu’interviennent les colonnes de Beck, un outil central des Thérapies Cognitives et Comportementales (TCC). Une fois vos pensées automatiques mises en évidence, vous pouvez utiliser ce tableau pour chercher des pensées alternatives plus rationnelles, tout en prenant en compte les émotions ressenties à chaque étape.
Remplissez les différentes colonnes de ce tableau (exemple ci-dessous) sans oublier qu’utiliser les pensées rationnelles est un exercice cognitif. C’est normal que ce soit difficile au début. La répétition progressive de cet exercice facilite la restructuration cognitive et permet l’intégration de nouveaux schémas de pensée plus adaptés, réduisant ainsi l’impact des cognitions négatives sur le vécu émotionnel.
- Exemples
Situation : Je dois parler en classe, en réunion
Emotion : Anxiété (8/10)
Pensée automatique : « Je vais perdre mes moyens, on va se moquer de moi »
Pensée rationnelle : « Même si je suis stressée, je peux m’exprimer. Les autres sont là pour m’écouter, pas pour me juger »
Situation : Je me compare à quelqu’un qui réussit mieux que moi.
Emotion : Jalousie (5/10), tristesse (6/10)
Pensée automatique : « Je n’arriverai jamais à être aussi bien qu’eux. »
Pensée rationnelle : « Chacun avance à son rythme. Je peux m’inspirer de cette personne sans me rabaisser. J’ai aussi mes forces et mes réussites. »
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